
Mon histoire, son histoire ...
En 2013, ma vie a été bouleversée à la naissance de mon deuxième enfant.
Dès la naissance mon fils pleurait dans son sommeil, puis il y a eu la valse des laits infantiles, l’apparition de l’eczéma, des réactions environnementales et vaccinales, le RGO interne, et une diversification alimentaire impossible. C'était éprouvant de le voir souffrir ainsi en larmes de jours comme de nuit, tout en se sentant incapable de l'aider. Nous avons consulté et été suivi par différents médecins, gastro-entérologue, allergologues…
Je passais mes soirées à naviguer sur internet à la recherche d'informations, mais à l'époque, l'importance du microbiote et le fonctionnement des intestins n'étaient pas des sujets de conversation fréquents. Les articles pertinents sur le sujet étaient rares. Dans ma quête médicale, je me sentais vraiment isolée. J'avais cependant trouvé quelques articles sur la santé intestinale, mais les médecins autour de moi affirmaient ne pas savoir comment traiter cela. Étant donné que les résultats de la fibroscopie et la coloscopie étaient normaux, que mon fils se développait normalement dans tous les domaines, ils ne poussaient plus leurs investigations, se contentant de prescrire des traitements symptomatiques. Malheureusement, cela impliquait d'augmenter régulièrement les doses d'antiacides commencés à l’âge de 4 mois (IPP), et à l'âge de trois ans, mon fils prenait des quantités équivalentes à celles d'un adulte. Malgré tout, la situation ne s'améliorait pas : au contraire, son état continuait à se dégrader jour après jour.
Une petite enfance volée
A 3 ans, il ne tolérait toujours que deux protéines, deux légumes, trois fruits cuits et n’avait aucune source de gras. Il ne mangeait RIEN d’autre. Puis de nouveaux symptômes sont apparus vers 3 ans tels que : arrêt de la croissance, retard de langage alors qu’il « parlait » bien, de moins en moins d’énergie et s’allongeait régulièrement dans la journée dans son lit car il n’avait pas de force pour jouer. Cela me brisait le cœur de l'entendre partager sa peine de ne pas pouvoir jouer ni profiter de la vie. J'essayais de faire bonne figure devant lui, de cacher à quel point sa tristesse m’affectait aussi. Je passais des heures à lui lire des histoires pendant qu'il était allongé pour lui changer les idées. Enfin il a commencé à avoir des troubles du développement cognitif.
Cela devenait vraiment trop difficile pour moi. Il était déjà très douloureux de ne pas pouvoir lui offrir la même alimentation et plaisirs que les autres enfants de son âge, de le voir souffrir et d’être consciente qu'à un si jeune âge, il avait déjà tant de problèmes de santé. Mais ce qui me faisait tenir malgré cette situation, c’était que, depuis sa naissance, son développement était normal dans tous les domaines. Alors quand j'ai remarqué le début d’une dégradation de ses capacités cognitives et que je ne reconnaissais plus la personnalité de mon enfant, j'ai repris mes recherches. Il était impensable qu'il ait en plus ces difficultés, et j'étais déterminée à redoubler de courage et de persévérance pour son avenir.
En y réfléchissant, je réalise que la vie a bien fait les choses car c'est en associant les mots "intestin" et "cerveau" lors de mes recherches que j'ai trouvé un article qui parlait du régime GAPS, lequel allait véritablement transformer notre vie.
Enfin j’avais trouvé la trajectoire à suivre et l’espoir revenait, je ne lâcherais rien pour récupérer mon enfant.
Le régime GAPS
Dans un premier temps, j'explore l'impact de la nutrition à travers le régime GAPS proposé par le Dr Natasha Campbell-McBride. La lecture de son livre a été une véritable révélation pour moi, apportant des réponses et des éclaircissements à de nombreuses questions que je me posais depuis la naissance.
Le concept GAPS (en français syndrome entéropsychologique et syndrome entérophysiologique) établit un lien entre le système digestif et la santé en général. Tout débute dans le système digestif, et si celui-ci est en mauvais état, l'état général de l'organisme en pâtit. En d'autres termes, pour aborder le traitement de pathologies psychiques et/ou physiques, il est essentiel de se pencher sur la santé intestinale.
En utilisant des aliments naturels soigneusement sélectionnés et cuisinés maison (exempts de gluten, produits laitiers, sucres, amidons, céréales et additifs) ainsi que quelques compléments ciblés (comme des probiotiques, huile de foie de morue…), le protocole GAPS a pour objectif de détoxifier le corps, de rétablir une perméabilité intestinale adéquate et de favoriser un microbiote équilibré.
Pour entamer cette aventure, j'avais l'intention d'être accompagnée par le centre de référence francophone de ce régime, situé en Suisse et collaborant avec le Dr Campbell-McBride. À ce moment-là, mon fils avait 3 ans et 8 mois. Nous avons séjourné dans ce beau pays quelques jours pour réaliser l’anamnèse, établir les premières actions à mettre en place puis nous avons poursuivi les suivis à distance chaque mois. Ces consultations ont été d’une grande valeur et très enrichissantes.
A l'époque, je découvre aussi le groupe Facebook « mini GAPS » où d’autres mamans mettaient en place ce régime pour leur enfant. Nos échanges au quotidien ont été essentiels dans la mesure où ma démarche suscitait des interrogations, des étonnements, et était mal comprise tant par le milieu médical que par mon entourage. Nous pouvions partager nos doutes, nos victoires, nos échecs, les nombreuses réactions d’Herxheimer que nous devions surmonter moralement chez nos enfants…cette communauté a été d’un grand soutien et enfin je ne me sentais plus seule avec mes idées pour guérir mon enfant.
Premières victoires
Très vite, des avancées ont été observées dans de nombreux aspects. Un mois seulement après le début du régime nous avons enfin pu stopper plus de 3 ans de médication. De plus, les troubles du sommeil ont disparu, quel soulagement de voir que mon enfant dormait sans pleurer, lui qui pleurait chaque nuit depuis sa naissance. Le retard de langage a aussi été résolu. Et surtout nous avions enfin le bonheur d'arriver à nourrir notre enfant !
Tous les aliments thérapeutiques autorisés par le régime, dont nous suivions scrupuleusement les étapes d'introduction, étaient tolérés ! Sa santé générale commençait à s’en ressentir. Sa courbe de croissance a repris un essor remarquable et une prise de sang a montré qu’il n’avait plus d’anémie sévère pour ne citer que quelques exemples. Je garde aussi en mémoire avec émotion que j'ai ressenti un matin en allant réveiller mon fils. En franchissant le seuil de sa chambre, une odeur familière me frappe : celle de son corps. À cet instant, un souvenir me revient en mémoire : tous les défis rencontrés depuis sa naissance m'avaient fait oublier à quel point j'adorais son odeur, si bien que je n'avais même pas remarqué qu'elle avait disparu pendant quelques années. Heureusement, ses hormones semblaient peu à peu aussi retrouver leur équilibre.
Néanmoins, le chemin allait être encore long, principalement pour le guérir d'une parasitose sévère et d'une intoxication importante aux métaux lourds, et des divers problèmes de santé qui en découlent. Concernant les métaux lourds il nous aura fallu un an pour qu’il ne soit plus intoxiqué. Les parasites eux nous ont causé bien des soucis pendant encore longtemps.
Compte tenu des belles avancées déjà réalisées malgré tout, après deux ans et demi de régime GAPS nous planifions de tester un 1er aliment non autorisé : les pommes de terre.
Malheureusement à l’âge de 6 ans mon enfant a contracté une grippe virulente contre laquelle son système immunitaire n'était pas encore capable de lutter efficacement et à mettre "en sommeil". Cela a entraîné un retour de douleurs digestives quotidiennes et de nouveau une fatigue intense. Je ne l'ai compris que plus tard, mais à la suite de cette infection, son corps a subi une dégranulation mastocytaire accompagnée d'une chute hormonale. Avec le régime GAPS nous avions déjà mis en place une alimentation anti-inflammatoire et la nutrition ne suffisait plus pour continuer d’avancer et passer le cap de cette infection. Je me suis donc lancée dans d'autres méthodes alternatives.

La Méthode LEAA
J'ai essayé beaucoup de choses dans l'énergétique pendant les deux années qui ont suivies, mais ces méthodes ne lui ont pas convenu.
Puis je découvre la méthode énergétique LEAA qui me parle pour mon enfant.
A l'âge de 8 ans nous commençons un suivi avec une praticienne que je ne remercierais jamais assez. Je découvre alors le pouvoir de cette méthode et je suis fascinée. Aussi, j'apprends à maîtriser des baguettes de radiesthésie pour interroger moi-même le corps de mon fils et cette fois-ci je peux l'accompagner suivant ses besoins. Après que la thérapeute ait éradiqué les virus latents, dont cette grippe, qui perturbaient énormément les fonctionnement du corps, nous n'avons fait que d'avancer soins après soins dans de nombreux symptômes et passer des caps importants. Notamment concernant les soucis de dégranulation mastocytaires, d’histamine, de retard hormonal…Aussi, grâce à l'énergétique la parasitose a enfin été guérie, là où des traitements administrés à chaque pleine lune pendant quatre ans avaient échoué.
La guérison
Finalement après de longues années de hauts et de bas, à 9 ans mon fils n’avait plus aucune restriction alimentaire et pouvait manger de TOUT sans aucunes réactions ! Les troubles digestifs et métaboliques avaient enfin disparu. La méthode LEAA a réellement été la dernière pièce du puzzle pour guérir notre enfant. Un vrai miracle après tout ce que nous avions dû surmonter ! J’ai des photos de sa 1ère glace, sa 1ère pizza…je reste toujours émue de pouvoir le voir manger ce qui lui donne envie mais je n’oublierais jamais d’où on vient. C’est pour cela que je lui transmets les valeurs nutritionnelles que j’ai acquise grâce à lui et qu’au quotidien nous conservons une alimentation réfléchie : aliments de qualités et bénéfiques pour le microbiote tels que : produits laitiers bio et au lait cru et/ou fait maison, pain au levain, aliments fermentés, des graisses de qualités (ghee, beurre cru, saindoux, huile de coco…), bouillon d’os… Les produits industriels sont exceptionnels et leurs ingrédients sont soigneusement sélectionnés. Mais qu’il est heureux de pouvoir manger à la cantine et partager les mêmes repas que ses copains sans se poser de questions, qu’il puisse manger ce qu’il veut lors d’invitations, d’anniversaires, d'événements familiaux…
Aussi sur le plan cognitif, mon enfant n’aura fait que d’évoluer au fil du temps et les troubles du développement ont disparu.
J’ai ressenti une immense fierté quand des spécialistes, qui avaient d'abord critiqué ma démarche avec le régime GAPS et mes efforts pour leur expliquer le lien entre les intestins et le cerveau, finissent par m'interroger sur les principes du régime, étonnés par l'évolution si positive de mon enfant.
Il est encore difficile pour moi de mesurer tout le chemin parcouru et la guérison de mon enfant tant la liste des symptômes était longue. Ceci est un résumé de ce que nous avons vécu, il y aurait tant de choses à raconter que je pourrais écrire un livre mais l’essentiel est là.
Derniers objectifs pour un bien-être optimal
En raison de ses nombreux soucis quotidiens, il nous a été difficile de lui enlever la tétine à un âge approprié, cela ne faisait pas partie de nos priorités à l'époque, et nous n'avons pas vraiment prêté attention à l'écoulement des années. De plus, elle lui apportait un grand réconfort lorsqu'il ressentait de la douleur, de la fatigue, de la tristesse de ne pas avoir la force de jouer...et c’est devenu tout simplement une habitude pour se sentir apaiser.
Malheureusement, cela a conduit à une respiration buccale durant la nuit, ce qui a des répercussions sur la qualité de son sommeil qui n’est pas réparateur comme il devrait l’être. Cette situation entraîne une fatigue plus prononcée que chez les enfants de son âge sans mentionner les autres problèmes qu'elle peut causer sur la santé globale. Nous avons donc mis en place des appareillages et un suivi en orthophonie pour rééduquer sa langue, avec l'espoir qu'il parvienne enfin un jour à respirer par le nez.
Enfin à l'heure actuelle, à l'âge de 10 ans, mon fils demeure particulièrement sensible. Les souffrances physiques et morales qu'il a endurées depuis sa naissance ont sans doute joué un rôle dans cette sensibilité. Ce qui compte pour moi à présent, c'est de l'aider à appréhender et dominer ses émotions. Je souhaite qu'il apprenne à ne pas prendre les choses trop personnellement, à prendre du recul afin d'éviter d'accroître la fatigue mentale, déjà complexifiée par sa fatigue physique liée à son sommeil.
L'envie de transmettre
Après la découverte de ces domaines passionnants que j'avais envie de partager, je ne pouvais pas envisager de revenir à mon ancien métier. J'ai donc choisi de me former dans ces domaines du bien-être qui regorgent de possibilités et d'espoir.
Mon souhait est de partager mon expérience afin d'améliorer le quotidien de personnes en difficulté, comme cela a été le cas pour ma famille grâce aux divers thérapeutes que nous avons rencontrés sur notre parcours.